Bah oui on est le 25 mai, c'est pour ça que je précise que c'était le 17. Mais comme je l'ai dit dans ma note précédente, je me suis un peu fait dépasser par mon projet, et puis je bosse quand même un peu, merde !

De toute façon, la lutte contre l'homophobie, c'est tous les jours, pas seulement une fois par an.

Bon courage à tous...

Salut tout le monde, ça faisait un bail !
J'ai dû terminer un travail de commande pour fin novembre, c'est pour ça que je n'ai plus rien publié depuis octobre. Et j'ai eu du mal à m'en remettre, c'est pour ça que je n'ai rien publié en décembre. Mais comme chacun sait, une nouvelle année est censée apporter plein de bonnes résolutions. Donc, me revoilà, toute motivée pour m'occuper correctement de ce blog ! Je vais faire de mon mieux cette année encore !
Pour commencer, j'ai un nouvel avatar (sur votre droite), et voici la version entière de ce dessin :



J'ai retrouvé avec bonheur le plaisir de dessiner aux crayons de couleurs, ce que je n'avais plus fait depuis trèèèèèès longtemps... Je vais sans doute vous saoûler avec ça pendant quelques semaines, alors préparez-vous !
Bonne année et tous mes voeux !

Je suis allé à Paris :


Pour voir cette expo :


Je ne sais pas si c'est très parlant pour tout le monde, mais bon... Clamp est un groupe de 4 mangaka, 4 femmes dont on suit le travail (presque) depuis que qu'on s'intéresse au manga, ce qui fait à peu près des tas d'années et une ou deux brouettes. (Quand je dis "on", c'est moi et ma complice depuis de longues années, T***, grâce à qui j'ai fait plein de choses que je n'aurais jamais fait toute seule). Comme l'expo réunissait autant des oeuves anciennes que récentes, on ne pouvait pas s'empêcher de se remémorer où et quand et en français ou en japonais et l'art-book et quel âge elles ont déjà... ? Superbe expo...

Après l'expo, on a cherché les boutiques de manga que l'on fréquentait autrefois. C'était marrant de suivre la rue et de se dire en croisant des ados à couettes et bas rayés "Ah on ne doit pas être loin". Et en effet... Quand on entre, pendant un moment on se dit : "Oh, la moyenne d'âge a vachement baissé", jusqu'à se qu'on se rende compte que c'est nous qui avons pris des rides...

C'est toujours un peu étrange de fouler à nouveau les chemins de son passé...

Il y a une douzaine d'années, les manga ne couraient pas les rues comme maintenant. Si on voulait en trouver, il fallait les débusquer, les traquer, leur tendre des embuscades et surtout, ne pas avoir peur d'aller loin et de mettre ses petits petons à contribution. Sortir couverte de poussière de boutiques de deux mètres carrés, payer des fortunes pour des livres imprimés à l'envers qu'on ne peut même pas lire, parcourir des kilomètres pour se retrouver devant une porte close... Tout ces efforts ont sans doute contribué à l'essor du manga en Europe francophone. Mmmh... ouais.

Bref.

Aujourd'hui, c'est avec des sentiments mitigés que je regarde la jeune génération lectrice de manga. En résumé, ça donne à peu près ça :

1. "Tout ça, c'est un peu grâce à nous, les Septentards, on a ouvert la voie, on a payé de notre personne (et de notre porte-monnaie) pour prouver que le manga avait un public en Europe ! Je suis tellement contente !"

2. "Bande de petits ignorants ! Vous ne savez pas la chance que vous avez ! Soyez un peu reconnaissants envers vos aînés ! Ingrats !"

Ahah !

C'est moche de vieillir...

Cela dit, il y a des choses qui ne changent pas. Par exemple, les préjugés sur les manga. Pour les non-initiés, un manga sera toujours ou porno, ou violent, ou les deux. Et quand on demande : "Mais, vous en avez déjà lu ?", la réponse est invariablement : "Non". Ben, comme disait ma grand-mère : "Quand on ne sait pas, on se tait."

Bon allez, en bonus, une petite rêverie de double-lit :

Aujourd'hui c'est la fête nationale. Youhouhou.
Je vous passerai le couplet autoflagellant de "Faut-il encore être fier d'être Suisse", que l'on se répète depuis 1992 (date à laquelle nous avons refusé d'entrer dans l'Europe, vive la démocratie). 17 ans et plusieurs accords bilatéraux plus tard, j'ai quand même l'impression que les autres pays européens essaient à tout prix de faire passer la Suisse dans un tuyau trop petit, tant elle est mise sous pression de toutes parts. Et franchement, on commence à avoir les yeux qui sortent de la tête...

Enfin, je suis pas une spécialiste de la question. Prenez ça comme la modeste opinion d'une citoyenne ordinaire qui n'a jamais eu l'énergie de tenter de comprendre comment fonctionnait l'hydre de la politique suisse.

A tous les Suisses d'ici et d'ailleurs, joyeuse fête nationale ! Comme on dit chez nous :
"Profitez bien des feux d'artifice ! Au moins, c'est une partie de nos impôts dont on connaît la destination."

*Neuchâtel International Fantastique Film Festival

Parce qu'on mange des frites

Parce que c'est original

 Parce que ça saigne

Parce que ça défoule

 Parce que c'est juste

Parce que ça grouille

 Parce que c'est drôle

 Parce que c'est celtique

 Parce qu'il y a des costumes (et un Orlando Bloom thailandais)

 Parce qu'il y a des westerns noodle

Parce que c'est mystérieux

 Parce qu'on sauve le monde

Parce qu'il y a des Suisses allemands

Merci les gars, vous sauvez le cinéma suisse ! 

Cette note peut paraître hermétique pour beaucoup d'entre vous. Rassurez-vous, c'est normal.
Mais ceci est un message pour les détracteurs du NIFFF :
Non ce n'est pas qu'un rendez-vous pour inadaptés sociaux adeptes du gore qui ne décollent de leur écran qu'une fois par an. Il y en a pour tous les goûts. Mais bien sûr, quand il y un choix de genres aussi vaste, il convient de choisir soigneusement la projection à laquelle on va assister. Renseignez-vous, que diable ! Ne prenez pas une séance au hasard en pensant que tout se vaut ! 

J'aime les films où il y a des bestioles, parce que c'est rétro.
J'aime les films d'horreur anglais, parce que ça grince.
J'aime les slashers parce qu'ils sont prévisibles, mais pas tout le temps.
J'aime les films fantastiques scandinaves parce qu'ils surprennent.
J'aime les films japonais parce qu'on voit Tokyo.
J'aime les films de fantôme thailandais parce qu'ils me font sursauter.
J'aime les films d'action coréens parce qu'ils finissent mal et que ça change.
J'aime les films d'animation sur grand écran, parce que c'est pas souvent.
Tout ça fait que je trouve rarement des gens pour aller au cinéma. Néanmoins, à ceux qui s'enfuient en entendant les mots "films fantastiques", je conseille quand même Mary and Max. C'est de l'animation en pâte à modeler, c'est poétique, c'est social, c'est cruel, c'est drôle, c'est triste, c'est la vie. 

Et le NIFFF, quoi qu'on en dise, c'est tout ça : un festival.